Harry Potter et l'enfant maudit (J-K Rolling, Jack Thorne, John Tiffany)

Résultat de recherche d'images pour "harry potter 8""Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus Severus, doit lutter avec le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus". (Résumé officiel)





Mon avis...
  Neuf ans après la parution du dernier tome “Harry Potter et  les reliques de la mort” qui clôturait de manière remarquable la saga, paraît une pièce de théâtre  relatant les aventures du second fils d’Harry Potter, Albus Severus et de son ami Scorpius Malefoy qui voyagent dans le temps afin d'annuler la mort de Cedric Diggory.  S‘il m’avait été donné l'occasion de posséder un retourneur de temps, je l’aurais  probablement utilisé pour revenir neuf ans en arrière et prier Jk.Rolling de ne pas laisser sortir une pièce aussi médiocre.
Attention : Cet article est une critique qui révèle les principaux éléments de l’intrigue!
I-Un Potter à Serpentard :
       Un des plus grands fantasmes de tous les fans a été réalisé, le plus jeune fils d'Harry Potter, Albus Severus a été envoyé dans la maison Serpentard. Et voilà une innovation assez intéressante puisqu'elle permet non seulement de présenter "Serpentard" sous un autre angle, plus complexe, que la maison des "méchants blonds racistes" mais elle nous introduit aussi un personnage assez différent des précédents. Pas le profil du héros gentil, courageux, avec son écharpe rouge et jaune, mais un enfant tourmenté, intelligent qui défie la tradition familiale.
           Seulement, le passage de la répartition des maison est terriblement mal représenté. Les atouts d'une pièce de théâtre reposent sur la mise en scène et les dialogues, deux points qui auraient du être fondamentaux dans ce passage et qui sont pourtant inexistants.  Le choixpeau a, je le rappelle, le pouvoir de parler dans la tête du porteur, d'échanger avec lui, de lui poser des questions pour essayer de comprendre quelle maison lui correspond. Ayant eu avec Harry Potter un dialogue très intéressant qui présentait le potentiel d'Harry d'être dans les deux maisons mais également sa peur d'être envoyé  à Serpentard...on pouvait s’attendre à un bel échange entre Albus et le choixpeau.  D'autant  plus que comme son père, la plus grande peur d'Albus est d'être envoyé à Serpentard et le choixpeau prend en compte les préférences de l'élève, alors...qu'est-ce qui a pu décider Albus à changer d'avis et accepter d'être admis dans cette maison? Son désir de sortir de l'ombre de son père? sa soudaine amitié avec Scorpius Malefoy rencontré dans le train?  
         De plus, il aurait été intéressant de voir la réaction des membres de sa famille à cette admission, comme celle de son frère aîné, James, qui le tourmentait sans cesse ("Tu vas finir à Sepentard...") mais il est clair qu'il s'attendait clairement à ce que son cadet soit à Gryffondor. Alors qu'elle fut sa réaction? ou celle de sa cousine Rose? de son père et de sa mère?....
La principale innovation du livre qui reposait sur cette admission à Serpentard se présente au contraire  comme la plus grande frustration.
II-Des personnages infidèles aux personnages fondateurs de la saga
      Si Harry Potter a toujours su charmer les lecteurs par son courage, sa persévérance et sa bienveillance, il est clair que ce n’est pas le cas dans ce script. Je ne sais pas si en tant qu'adepte du Quidditch, Harry se serait pris un cognard sur la tête, mais c’est clairement l’hypothèse la plus probable pour expliquer ce changement de caractère. Même si Harry a déclaré à son fils que le savoir à Serpentard ne le dérangeait pas, ce n'est pas l'impression qui en ressort. Quatre ans après son entrée à Poudlard (quatre ans qui s'étendent sur un maximum de dix pages), la relation d'Harry avec son fils ne fait qu'empirer, de manière assez incompréhensible, si bien qu'il en vient à sortir des paroles regrettables comme "Parfois j'aimerais que tu ne sois pas mon fils" ou alors "Si seulement il était un peu plus comme son frère ou sa sœur"...
Non Harry, je sais que tu n'as pas eu un modèle de paternité avec l'oncle Vernon, mais j'imagine qu'avec toutes les épreuves que tu as endurées, tu as acquis un peu de compassion et d'intelligence pour savoir qu'on ne prononce pas ce genre de phrases à son enfant. Voilà le type d'absurdités que l'on peut trouver tout au long du script. Ce personnage n'est pas Harry Potter. Pas celui qui a charmé des millions de lecteur.
             Tout comme les personnages de Ron et d'Hermione qui se révèlent comme leur ami, complètement changés. Ron est à présent un mec décontracté, farceur et charmeur, complètement l'opposé de l'ado, flippé et timide qu'il était et Hermione qui bien qu'elle n'est pas énormément changé à néanmoins perdu de son charme d'adorable "je sais tout". Le tout présentant un nouvel aspect de leur relation assez ridicule qui arrache tantôt un sourire forcé, tantôt une grimace.
- Severus Rogue, est selon moi, le personnage le plus complexe et le plus surprenant de la saga et sa réapparition dans cette pièce a été une grande déception, puisqu'il est, comme tous les personnages, infidèle au Severus Rogue du roman. Albus "Severus" a été nommé en hommage à ce sorcier, marquant d'autant plus l'importance de bien le représenter...C'est à dire, un sorcier froid, sarcastique et extrêmement intelligent qui garde en lui des sentiments profond d'amour et d'angoisse... inutile de préciser que ce ne fut clairement pas le cas.
-Lord Voldemort: La fin d'une saga est marquée par la chute de l'antagoniste et la victoire du héros. Le septième tome présentait une fin éblouissante, émouvante et bien menée. Faire revenir Voldemort dans la pièce, était une très mauvaise idée. Surtout qu'il n'est plus représenté comme le seigneur des ténèbres mais plus comme un sorcier un peu paumé et pas bien flippant.
IV- L'enfant maudit:
Qui est l'enfant maudit? Bien qu'il soit clair qu'il s'agisse d'Albus Severus Potter, le protagoniste, la fin de la pièce laisse cependant deux autre alternatives intéressantes.
        Tout d'abord, Scorpius Malefoy, qui se révèle être le réel héro du roman. Un adolescent courageux et intelligent, fidèle à son amitié avec Albus et d'ailleurs plus présent et perspicace que ce dernier dans les actions principales de la pièce. Soit disant fils de Voldemort, selon la rumeur, il peut être désigné comme "enfant maudit". Le lien très fort entre lui et  Albus est un des seuls points fort et cohérent de la pièce.
Delphinie : Elle est la réelle antagoniste de la pièce. Fille de Bellatrix et Voldemort (Bonjour le fan-service) , Delphinie est selon moi "l'enfant maudit". En effet, tout comme Albus souffre de la notoriété de son père Harry Potter, Delphinie porte elle aussi le poids non négligeable d'être la fille d'une sorcière mangemort et du  "seigneur des ténèbres" tout deux décédés. Il est  assez facile de comprendre son besoin de reconnaissance et son envie d'être aimée et il aurait été intéressant que les protagonistes lui fassent comprendre qu'elle n'est en rien responsable des actes de son père ou de sa mère et qu'elle est libre de choisir la voie qui lui correspond. Le fait d'envoyer cette jeune fille perdue et brisée à Askaban  en la faisant ainsi passer pour la pire antagoniste possible...c'est une fin un peu facile.
Conclusion :
     J’aurais aimé faire une critique positive de ce dernier volet, mais très honnêtement on ne peut pas nier le fait que ce dernier tome est une sorte de fanfiction ( quoi que certaines sont bien meilleures que la pièce)  bourrée d'incohérences et de fan-service. Nous retrouvons des personnages non fidèles à ceux présentés dans le roman initial et des personnages qui ne devraient même pas revenir dans ce tome ou du moins pas d'une manière aussi simpliste. Il y a également un gros problème de rythme.       
Tout véritable fan d'Harry Potter, à moins d'être aveuglé par son adulation pour l'univers de JK Rolling, se doit de reconnaître que ce script n'est en aucun cas représentatif de la saga. La magie...(d'ailleurs représentée de manière absurde et trop simpliste ou alors Hermione est une véritable gourde d'avoir mis un mois à préparer du polynechtar alors qu'Albus la réalise en moins de deux heures) n'opère plus dans ce livre à mon plus grand regret. Cette pièce  possède néanmoins un bon potentiel, et des innovations qui auraient réellement pu apporter de la profondeur à l'univers si elles avaient été un peu mieux développés.
Cela dit, cela reste, une fois le début catastrophique passé, et si on omet toutes les incohérences, une lecture plutôt agréable à partir du moment où les protagoniste prennent de la profondeur, (la relation entre Scorpius et Albus est vraiment réussie) mais la pièce n'est en aucun cas à la hauteur des espérances des lecteurs d'Harry Potter.

(Je ne vous cache pas qu'il est très difficile de faire la critique de cette pièce, et il y a sans aucun doute de nombreuses maladresses dans mon article)

L'ombre du vent (Carlos Ruiz Zafon )

Auteur: Carlos Ruiz Zafon
registre: Drame, thriller, romance
âge: 15 ans


Résultat de recherche d'images pour "l'ombre du vent"         " Ce lieu est un mystère Daniel, un sanctuaire. Chaque livre, chaque volume que tu vois à une âme.L'âme de celui qui l'a écrit, et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. Chaque fois qu'un livre change de mains, que quelqu'un promène son regard sur ses pages, son esprit grandit et deviens plus fort. Quand mon père m'a amené ici pour la première fois, il y a de cela bien des année, ce lieu existait déjà depuis longtemps.Aussi longtemps peut être que la ville elle même. Personne ne sait exactement depuis quand il existe, ou qui l'a créé. Je te répéterai ce que mon père m'a dit. Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perds dans l'oubli, nous qui connaissons cet endroit et en sommes les gardiens, nous faisons en sorte qu'il arrive ici. Dans ce lieu, les livres dont personne ne se souvient, qui se sont évanouis avec le temps, continuent de vivre en attendant de parvenir un jour entre les mains d'un nouveau lecteur, d'atteindre un nouvel esprit. Dans la boutique, nous vendons et achetons les livres, mais en réalité ils n'ont pas de maîtres. Chaque ouvrage que tu vois ici à été le meilleur ami de quelqu'un. Aujourd'hui, ils n'ont plus que nous Daniel. La coutume veut que la personne qui vient ici pour la première fois choisisse un livre, celui qu'elle préfère, et l'adopte, pour faire en sorte qu'il ne disparaisse jamais, qu'il reste toujours vivant. C'est un serment très important. Pour la vie. Aujourd'hui, c'est ton tour…"


Mon avis...


“Hasard ou destin, la réponse n’est pas si simple”


       L’ingéniosité de l’intrigue, riche en rebondissements, transporte le lecteur dans une histoire sombre et cruelle où chaque personnage semble être le rouage d’une horloge mécanique complexe qui ne révèle son secret qu’une fois la dernière heure sonnée.
Ce n’est pas une, mais plusieurs histoires qui prennent vie dans ce roman. À travers le temps, des personnes, se rencontrent ou se retrouvent, leur destin gravé sur les pages d'un même d’un livre que certains tentent de refermer, sans jamais y parvenir.


      Daniel est un protagoniste très attachant que l’on voit évoluer au long du roman. Enfant à la première page, il en ressort grandit à la dernière. Touchant par sa persévérance et son courage, cet adolescent affronte comme il peut les tumultes d’une époques difficile, les premiers amours et questionnements de l’adolescence. Bien épaulé par Fermin, un homme loyal, sensible et courageux, il va tenter de percer le mystère qui entoure “L’ombre du vent”, cet ouvrage si particulier l’ayant désigné comme celui qui  retracera l’histoire de son auteur julian Carax. Une histoire qui deviendra peu à peu la sienne et dont il fait déja partie...

      “L’ombre du vent” n’est pas un de ces romans qu’on oublie facilement une fois la dernière page tournée. Il est de ces livres qui savent envoûter le lecteur, en faire son ami et l’accompagner encore longtemps une fois la lecture terminée.

Les liaisons dangereuses (Choderlos de Laclos)

auteur: Choderlos de Laclos
registre: classique, romance, drame
âge: lecture étudiante


Afficher l'image d'origineAu petit jeu du libertinage, l'adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée : c'est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte. Les conquêtes se succèdent de part et d'autre, jusqu'à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont : saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l'amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n'avoir pas de fin.

(le résumé ne m'appartient pas mais est très représentatif de l'idée que je me fais du roman...)

Mon avis...

    Notre jeune génération, pose un bien mauvais regard sur la littérature classique...trop long, pas assez d'action, ennuyant... j'en conviens, malgré la beauté de l'écriture à la fois subtile et complexe, on peut reconnaître certaines longueurs qui font pousser de bien lourds soupirs..et si on est charmés à la première page...on s'endort à la dixième...et malheureusement, c'est un point que l'on retrouve dans ce roman...il est certes un peu (voir très long).

Cela étant dit, c'est le seul point négatif (et encore c'est juste par habitude de notre littérature moderne et de l'écriture moins sophistiqué que je porte ce jugement) que j'ai trouvé à ce roman...car oui, ce roman est une merveille.

Tel est pris qui croyait prendre...

         Basé sur une thématique jusque là très banale de l'amour et des discours langoureux, dans ce roman, Choderlos de Laclos pousse à son extrême le jeu de la séduction pour nous présenter une véritable pièce de théâtre où mensonges et fourberies sont les maîtres du manège. Si le lecteur s'attendait à  trouver de fades déclarations sentimentales entres les personnages, il se verra bien trompé...Ce sont des joutes intellectuelles où si tout le monde joue, peut en ressort véritablement vainqueur.

        Il n'y a que dans la littérature classique que l'on trouve un aperçu aussi profond des rapports humains, de la complexités des relations quelles qu'en soit la nature." Les Liaisons dangereuses" est le reflet d'une société dominée par l'esprit des uns et le ridicule des autres.

        Ainsi, ce jeu de domination, de manipulation des cœurs  auxquels s'adonnent Merteuil et Valmont avec une adresse et une maîtrise calculée de chaque réaction ne présagent en rien la chute de nos deux protagonistes...c'est un jeu, où le succès rapide est une illusion et où tout le monde peut perdre.

Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis...

       Les personnages de Liaisons dangereuses peuvent se classer dans trois catégories : Les manipulateurs (Valmont et Merteuil), les manipulés ( Danceny, Cécile Volange et Mme de Tourvel) et les témoins inscoussiants (Mme de Volange et Mme de Rosemonde).

         Mme de Tourvel, principale victime des liaisons dangereuses nous présente dans ces lettres le portrait touchant d'une jeune femme qui ne sait choisir entre son cœur ou son esprit, tiraillée entre la méfiance et les rumeurs de la réputation de Valmont et des sentiments d'amour naissants.

        Le jeu cruel  de Valmont de la rendre folle d'amour et dépendante de lui, se lit dans ses échanges avec la Marquise de Merteuil, dessinant un contraste saisissant entre des déclarations mensongères d'un "adorateur dévoué" et des confidences odieuses d'un "Don juan".

        Par leur perversité mais également leur adresse et leur ingéniosité, ce couple libertin suscite un mélange de fascination et de mépris de la part du lecteur, qui ne peut qu'être indignés devant leurs actes mais également assez admiratifs devant une telle capacité à manœuvrer les autres pour atteindre leur fins.
Cette complicité, teintée de rivalités entre les deux présentent une relation extrêmement complexe où orgueil et passion offre au lecteur une évolution des plus surprenantes et instructrices...

Il y a cependant une similitude entre Les relations Danceny/Volange, Valmont/Tourvel et Valmont/Merteuil, parfaitement illustrée par la chasse du chat et de la souris qui plaisent à se charmer sans jamais s'adonner à l'autre, désirant rester maître d'un jeu où sans le savoir chacun est pion d'une machinerie d'un autre...

        Les Liaisons dangereuses est un classique envoûtant, qui bien qu'écris il y a plus de deux siècles, reste  très actuel dans ses observations sur la nature humaine et la complexité des sentiments..à lire absolument!!!

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ( Harper Lee)

Auteur: Harper Lee
Registre: ségrégation, famille, humour, drame
âge: à partir de 14 ans

Résultat de recherche d'images pour "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" C'est dans une petite ville d'Alabama durant la grande dépression que  grandissent Jeremy (jem) et jean Louise (Scout) Finch. Depuis la mort de leur mère, ils sont élevés seuls par leur père Atticus, un avocat honnête et Calpurnia, leur cuisinière noire. C'est dans une enfance doucereuse bercée par l'insouciance et l'amitié, que les enfants passent leurs étés à jouer avec leur amis Dill devant la maison de leur "mystérieux voisin", qui fait l'objet des rumeurs de la ville.  Seulement,  leurs enfances se retrouvent brisées lorsqu' Atticus est commis d'office à la défense d'un homme noir, accusé d'avoir violé une habitante blanche.  Commence alors pour la famille un combat pour la vérité et la justice, dans une société où la hiérarchie des races dépasse les valeurs d'égalité et de respect. Jem et Scout sont contraint de faire face aux railleries des enfants et au mépris prononcé des habitants à leur égard. "  Amis des nègres" leur hurlent-il tous en crachant sur leur passage... En l’espace de trois ans, nous assistons au déchirement de l'enfance et la perte de l'insouciance des deux enfants qui prennent conscience de la dureté de certaines vies et que les apparences sont souvent trompeuses.
Mon avis...
    Obtenteur du prix pulitzer en 1961,  "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur "  est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grand romans du 20 ème siècle. Après la lecture de ce livre, On comprends pourquoi..
       Rares sont les ouvrages qui dépeignent avec autant de justesse les injustices vécues durant la ségrégation. À travers le regard innocent de Scout, 8 ans, Harper Lee nous dévoile des souvenirs de son enfance dans l'Alabama ou elle a été  choquée de l'arrestation et la condamnation injustifié de 9 jeunes noirs, accusés à tort d'abus sur deux femmes blanches.
         Ce roman, à la fois cruel et doux décrit l'évolution des deux protagonistes, qui passent deux deux enfants bercées d'illusion sur un monde qu'ils croient beau et juste, à deux enfants qui entrent avec peine dans une société de tromperie et de persécution où seuls les plus puissants ont le pouvoir. Un tribunal où la loi défends le plus fort et non le plus honnête et ou un homme, n'est non pas jugé sur ses actes mais sur sa couleur de peau.
        La plume de l'auteur, mêle les joies et les jeux de l'enfance à l'injustice et la fatalité d'un destin avec une subtilité étonnante qui associe humour et mélancolie. Ainsi, malgré le cœur tragique de l'intrigue, le lecteur ne perçoit pas que la malveillance et les préjudices de la société mais également le courage, la joie et la générosité de certains habitants.

 Les personnages comme Atticus, Scout et Jem, complexes et attachant transmettent des valeurs essentielles pour surmonter les difficultés de la vie, comme le courage, la persévérance ou encore la tolérance.

       L'univers mis en place par Harper Lee incarne profondeur et grandeur d'âme...son roman, une leçon de vie, enseigne que le vrai courage c'est de savoir un combat perdu d'avance et de continuer à tenir jusqu'au bout.

Analyse de personnage 1 : Maura Cahill (soeurs sorcières)



personnage: Maura Cahill
issue de la série: Soeurs Sorcières
Auteur: Jessica Spostwood

Cassia, a young Moldovan noblewoman and friend of Wen and Acale (Rachel Hurd-Wood as Laura in Perfume: The Story of a Murderer)      Maura Cahill est une jeune sorcière âgée de 15 ans. Elle est la soeur cadette de Cate , la protagoniste du roman et la sœur aînée de Tess, l'élue de la prophétie. Jeune fille rebelle, d'une grande beauté et ayant soif de liberté, elle grandis étouffée par le coté sur-protecteur de Cate qui les couve elle et sa sœur depuis la mort de leur mère. Passant son temps à rêver dans sa chambre en lisant des livres interdits, cachés sous son parquet ou à s'imaginer portant de belles étoffes au bras d'un amant. B ref une jeune fille de 15 ans, pleine de vie et d’énergie. A l'arrivée d'Elena, leurs gouvernante ( sorcière aussi), Maura devient très vite admirative devant ses connaissances, son expérience de la société et de la ville. Elle s'enthousiasme devant cette arrivée de nouveautés dans sa vie et tombe peu à peu sous le charme de cette sorcière si élégante qui va lui apprendre à contrôler ces dons alors que Cate  lui interdisait jusque là. Cependant, à la fin du tome 1, Elena lui déclare s'être méprise sur les sentiments qu'elle éprouvait envers elle. Elle renie l'avoir embrassé et Maura perds alors le contrôle de ces pouvoirs se sentant trahie, abandonnée et humiliée. De plus, elle apprends que Cate lui a caché l'existence de la prophétie et se détache de sa sœur, elle a le cœur littéralement brisé.

  Dans le tome 2, la rage et la haine a fait place à la tristesse et Maura est décidée à libérer les sorcières de l'influence des frères afin de pouvoir utiliser ses pouvoirs en toute liberté. Elle ressent une haine grandissante envers Elena et les jeunes filles non sorcières de la communauté. Elle rêve de vengeance quitte à utiliser la violence.
Ses sœurs ne lui adresse presque plus la parole et Maura est seule avec sa colère. Elle désire s'éloigner d'elles mais ne désire en aucun cas leurs faire du mal. Fatiguée, et voulant se venger de Cate qui n'a pas su la protéger et l'aimer comme Tess, elle efface la mémoire de Finn.

 Dans le tome 3, L’aînée éprouve alors une colère et un mépris envers Maura, les deux sœurs sont opposées et se confrontent, seulement Maura s'associe avec Inez, une sorcière ayant elle aussi de la colère envers les frères qui lui ont pris son mari.
Elena lui avoue l'avoir véritablement aimé et l'embrasse véritablement, pour tenter de la ramener du "bon côté". Dans le dénouement, Inez trahie Maura et manipule Tess pour tuer Cate en la faisant tomber du toit de l’église Seulement Maura qui éprouve un vrai amour envers ses sœurs sauve la vie de Cate et se "sacrifie" en  se jetant sous la poutre de l’église qui l’écrase. Cate reste à ses coté jusqu’à sa mort et rassure Maura pour calmer sa douleur. Maura se repends de ses fautes et est emprise de remords que Cate rejette avec compassion lui assurant qu'elle s'est déjà rachetée en la sauvant, qu'elle est devenue meilleure par amour. Les deux sœurs se déclarent leur amour et Maura s'éteint, ayant donné sa vie et finalement accomplie la prophétie qui ramena la paix sur les sœurs.

Mon analyse du personnage:

      Maura cahill est le personnage de la série le plus détesté par la grande majorité des gens qui ne voient en elle qu'une sorcière sombre, emplie de haine et de colère et qui agit avec méchanceté et jalousie sans aucun sentiment.
J'ai moi ressentie dans le tome 1, une fille pleine de vie et de sentiments qui est en quête de reconnaissance et qui désire prouver sa valeur. Mais avant tout c'est son besoin d’être aimé qui m'a touché.
On a une évolution de ce personnage intéressante a mesure des trois tomes.

-lassitude, joie, colère, tristesse, haine, remord, courage, amour...

      J'en avais assez de lire des critiques qui la rabaissait sans cesse et j'ai ressentis le besoin d'apporter un peu de lumière sur le personnage de Maura qui est beaucoup plus complexe qu'on ne le croit.

   Tout d'abord, Maura est la sœur du milieu, une place difficile. Elle grandis dans l'ombre de Cate et se sens insignifiante par rapport à Tess qui semble préférer Cate. Elle n'a jamais vraiment trouvé sa place dans la fratrie ce qui explique son besoin de prouver sa valeur et de dépasser Cate.
De plus, dans le tome 1, il est énoncé que la mère avait une affection particulière pour Cate ( c'est à elle seule qu'elle a écris avant sa mort) et que le père préférait Tess. Maura est donc en quelque sorte exclue, et vie à travers son imaginaire et les livres. elle n'a personne qui la préfère elle et pas ses sœurs. Quand Elena arrive et qu'elle se lie d'amitié avec elle, elle se sens importante, aimée, reconnue pour sa valeur personnelle. Maura est heureuse, amoureuse, Elena est son pilier, son héroïne et elle l'admire énormément. Cate est en quelque sorte un peu jalouse envers Elena qui a su rendre sa sœur heureuse et qui est idolâtré par elle. Cate se méfie et met en garde Maura. On comprends alors que quand Elena déclare à Maura ne pas partager ses sentiments, ce qui confirme les dires de Cate, Maura est brisée. Elle est humiliée, trahie et seule, une nouvelle fois dans l'ombre de sa grande sœur.
A ce moment,  Maura aurait eu besoin d'amour, d'affection et de compassion.
Cate n' a pas su comprendre  la colère et le chagrin de Maura, bien qu'elle ai réellement essayée. Elle l'a abandonné. Elle aurait du ne serait-ce que la prendre dans ses bras, l'accompagner, lui dire quelle l'aimait tout simplement. Ce n'était qu'un chagrin d'amour d'une jeune fille de 15 ans, une mauvaise passe comme tout le monde en a .

 Dans le tome 2, Maura  est perdue, elle se sens trahie par Elena qui l'a trompée, par Cate qui lui a menti pour la prophétie et qui l'a abandonnée en partit chez les sœurs.
Cate est la plus puissante au yeux de tous, Maura est le vilain petit canard.
On apprends également que Tess admirait petite Cate et que bien qu'elle aime Maura tout autant, elle préférait passer du temps avec l'aînée. Maura avait l’impression d'etre pour sa cadette, une Cate de remplacement qui était délaissé quand Cate revenait. Ici encore, Cate n'a rien fait pour l'aider, pour la comprendre, et vu les circonstances, on ne peut pas vraiment lui repprocher. C'et sans doute cela qui poussa Maura à effacer la mémoire de Finn.Elle avait perdue son amour Elena à cause de Cate ( car, c'est elle qui lui avait déclaré sa méfiance envers la gouvernante ) et  voulait que Cate comprenne sa souffrance en la lui faisant ressentir. Ce n'était pas l'acte d'une jeune fille sans cœur mais celui d'une petite sœur perdue qui lançait un appel à l'aide.

Dans, le tome 3, Cate méprise Maura et se montre pour moi aussi cruelle qu'elle voir d'avantage, car Cate n'est pas seule, elle a des amis et sa sœur, Maura est seule
elle la critique et la rabaisse au lieur de l'aider a remonter et prononce des paroles que j'ai trouvé choquante, Cate n'était plus elle même. Maura a passé le dernier Noël de sa vie, seule, exclue de sa famille, (Cate n'a pas vraiment insisté non plus à ce qu'elle vienne et c'est dailleurs un peu incohérent). A la fin, Maura a appris que Elena l'aimait, ce fut peut être une délivrance qui lui a permis de retrouver une partie innocente d'elle même et qui lui a fait trouvé le courage d'agir pour protéger ces sœurs.

La scène de sa mort est assez émouvante bien qu'un peu simple:
Les deux sœurs  se retrouvent  enfin, Maura est anéantie par ce qu'elle a fait subir à ces sœurs car elle les aiment profondément d'ailleurs, il es plusieurs fois énoncé dans les tomes précédents que jamais elle ne ferait de mal à Tess.
Maura exprime sa douleur, ces remords, son envie d'évoluer et d'être meilleure mais surtout son amour envers Cate, qui reste la grande sœur qu'elle aime, plus que la vie elle même. Le "sacrifice" de Maura est d'une beauté incroyable, elle rachète ses erreurs et fait le plus beau geste d'amour fraternel, elle donne sa vie pour sauver ses sœurs.
Les dernières paroles des sœurs résume tout:

-Maura! je t'aime!
-moi aussi je t'aime cate.

Maura est en conclusion, une sorcière, qui a grandis dans l'ombre de son aînée talentueuse et protectrice  et qui a eu  du mal à se faire une place. Elle s'est sentie brisée en manque d'amour et de reconnaissance. Oui, Maura a fait des erreurs, elle a  fait preuve de jalousie et de méchanceté, mais Cate en a fait aussi, et Cate n'était pas seule contrairement à Maura. Maura a finalement montré que  si elle s'était perdue, elle n’était en aucun cas mauvaise. Elle a fait preuve d'amour et de courage et a donné sa vie pour sauver les personnes qu'elle aimait les plus au monde car avant d'être une sorcière, Maura Cahill est avant tout une sœur.

Conclusion :

     Je voulais avant tout faire cette critique pour mettre en garde les lecteurs de fantasy contre l'aspect très manichéen développé. L'histoire est au point de vue de Cate, mais si elle l'était du point de vue de Maura, un grand nombre de lecteurs remarquerait d'avantage sa souffrance. Il n'est pas normal de présenter une enfant de 15 ans comme la pire antagoniste qui soit. Maura est un personnage que l'on est tous un jour et je trouve cela révoltant de transmettre un message aussi simpliste que " tu es la méchante sœur, et bien meure et tout le monde sera heureux. NON dans la vraie vie, on a tous des mauvaises passes, on prononce tous des paroles blessantes que l'on regrette, surtout à l'adolescence, mais c'est avant tout pour montrer sa souffrance et non pour faire souffrir. Etre l'enfant du milieu et la place la plus difficile.De plus, il est nécessaire de rappeler que Bien qu'elle ait de bonnes intentions, C'est la surprotection de Cate qui est sans doute un des facteurs majeurs du mal être de Maura
Une fin avec une réelle confrontation, une réelle libération de la douleur de Maura aurait été bien plus intéressant et Jessica Spotwood a à mon avis fait une énorme erreur en écartant autant le personnage et ses sentiments.

 Je suis fière d'aimer Maura, malgré l’étiquette d'antagoniste qui lui était attribuée. Je suis heureuse bien que bouleversée d'avoir fait rencontré ce personnage d'une beauté et d'une complexité bouleversante dans tout les sens du terme qui m'a fait comprendre bien des choses sur moi même.